Le succès des prothèses unicompartimentales du genou (PUC) dépend autant de la technique chirurgicale que du choix des indications qui sont maintenant bien codifiées. L’évolution des ancillaires de poses des PUC a permis d’améliorer le positionnement des implants, sa reproductibilité et de proposer une chirurgie dites mini-invasive. La PUC reste une intervention moins fréquente que la prothèse totale de genou (PTG). La technique chirurgicale est exigeante et doit suivre des règles strictes pour obtenir une fonction et une survie optimales. Avec des taux de survie superposable aux PTG à long terme, l’analyse des résultats de plusieurs publications suggère une morbidité moindre, une meilleure récupération fonctionnelle, des mobilités articulaires postopératoires plus satisfaisantes et un retour aux activités sportives supérieur après PUC qu’après PTG.
Dans cet article nous détaillerons les indications, la planification et la technique chirurgicale dite conventionnelle mini-invasive ne nécessitant qu’un ancillaire mécanique, à la fois pour les PUC médiales et pour les PUC latérales.
Les résultats des PUC sont en grande partie déterminés par la justesse de l’indication chirurgicale. Les indications historiques des PUC médiales ou latérales étaient très restreintes. Avec les récents progrès technologiques et l’amélioration des implants, les indications actuelles des PUC ont été étendues et certaines restrictions initiales ne sont plus des contre-indications strictes.
Les déformations frontales supérieures à 15° représentent souvent des contre-indications à la réalisation d’une PUC car leur correction peut nécessiter des gestes d’équilibrage ligamentaire qui doivent être absolument évités lors de la réalisation d’une PUC et doivent orienter vers la réalisation d’une PTG.
L’arthrose mono-compartimentale externe ou interne post traumatique ou post méniscectomie représente une indication de choix des PUC car les autres compartiments sont en général parfaitement préservés. De même, une ostéonécrose isolée le plus souvent localisée au niveau du condyle fémoral interne peut justifier le recours à une PUC après échec des traitements conservateurs avec des résultats très satisfaisants en terme de survie et de fonction même à très long terme.
En revanche, les rhumatismes inflammatoires constituent une contre-indication absolue.
Points clés
L’âge et l’IMC ne constituent plus un facteur limitant
Le ligament croisé antérieur (LCA) doit être sain ou reconstruit
La déformation frontale doit être réductible
Les mobilités articulaires doivent être proches de la normale
Une laxité frontale importante contre indique une PUC.
L’atteinte arthrosique doit être mono-compartimentale et l’arthrose fémoropatellaire asymptomatique n’est pas une contre-indication stricte
Les rhumatismes inflammatoires constituent une contre-indication absolue