La consultation d'anesthésie
Toute intervention nécessite une consultation d’anesthésie pour évaluer votre état de santé (cardiovasculaire, pulmonaire, neurologique, endocrinien , rénal…) mais aussi les risques liés à un problème allergique, une interférence médicamenteuse ou une transfusion. Tout cela sera analysé en fonction du type d’intervention que vous allez subir. Puis le type d’anesthésie (générale, loco-régionale, locale) sera décidé avec vous.
Cette consultation d'anesthésie a lieu en moyenne un mois avant votre intervention lors d'une hospitalisation conventionnelle (prothèse de hanche mini-invasive, prothèse de genou mini-invasive, reprise de prothèse) et moins d'un mois lors d'une hospitalisation en ambulatoire (ligamentoplastie du croisé antérieur, arthroscopie du genou, de l'épaule et de la hanche, ostéotomie du genou). L'objectif de cette consultation est d'anticiper avant l'intervention les éventuels problèmes pendant et après l'intervention dans le programme de Récupération Améliorée Après Chirurgie (RAAC). Les deux objectifs principaux étant l'épargne sanguine afin d'anticiper une transfusion sanguine et l'analgésie multimodale afin de limiter la consommation de morphine.
Pour éviter des annulations d’interventions le jour de l’hospitalisation, différents examens seront demandés en ville dont les résultats doivent être connus au plus tôt par l’anesthésiste : un bilan sanguin complet en fonction de vos antécédents médicaux et de vos traitements.
Gestion du traitement personnel
Il est indispensable d’arrêter, de remplacer ou de diminuer la posologie, de certains médicaments avant l’hospitalisation, comme les anticoagulants. Certains ne doivent pas être arrêtés. Votre traitement ne sera repris après l’intervention qu’avec l’accord des médecins du service. En effet, les anticoagulants, les antalgiques (anti-douleur)... prescrits en postopératoire peuvent voir leur action potentialisée de manière dangereuse par votre traitement personnel.
Ces règles de précaution, appliquées strictement, contribuent de manière significative au bon déroulement de l'intervention.
Réduction du risque infectieux
Le risque d'infection nosocomiale existe lors de toute intervention chirurgicale. Ce risque existe donc en chirurgie orthopédique lors la pose de prothèse de hanche ou de genou. Ce risque varie de à 1 à 2% en fonction du type de chirurgie.